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Route de campagne

CHEMINS D'ESP'ERRANCE

voyage et rencontres

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À PROPOS DE CHEMINS D'ESP'ERRANCE

Notre histoire:

bientôt 40 ans de vie nomade, en famille, en cirque, en roulottes, en caravanes ...

et la retraite ! S'arrêter ? on a essayé: la sédentarité n'a pas voulu de nous,

pour l'instant.

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Notre présent:

Alors on continue.

Mais plus légers, plus simplement, plus disponibles, par les chemins de traverse, plus proches de la nature, par là où personne ou presque ne passe. des contes et des chansons plein la besace comme monnaie d'échange contre un pré pour dormir et brouter et l'eau.

Et refaire le Monde, qui en a bien besoin, ensemble ... avec vous.

Contacts: Mimo et Zé 06 8168 66 41
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Mardi 11 août - 34ème étape - 73ème jour - La Veyssonie, Bourdeilles(24310) - 10 kms - total 319.5 kms !!!

ON A REUSSI  !

Et terminé en beauté et bien entourés ce périple estival. On a souffert de la chaleur vers la fin; nous ne voyagions pas en été jusque là, pour éviter ce genre de désagrément, mais après près de 2 mois de confinement nous avons dérogé à nos habitudes. Les fourmis dans nos jambes n'auraient pa pu attendre l'automne ...

Nous allons nous reposer, digérer ce bel effort, ''prendre des vacances'' au bord de la piscine !

Nous espérions organiser, pour fêter l'évènement, des retrouvailles avec tou(te)s celles et ceux qui nous ont accueilli pendant ces 2 mois et demi... Nous différons ce moment par prudence, laissant au Covid  le temps de baisser les bras et d'autoriser à nouveau des rassemblements de gens de partout  sans risquer de propager ses mauvaises intentions.

A bientôt donc ! Merci de nous avoir suivi(e)s , soutenu(e)s, accueilli(e)s.

TOUT LE MEILLEUR A VOUS !

Mimo, Zé, Gavalie, Papyrus, Louve et Chiffon

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Lundi 10 août - 33ème étape - Tri Cycle, Sencenac (24) -  10 kms - total 309.5 kms

Sylvie, Micheline et Monique sont levées pour nous dire au revoir, après un bon café.
Nous partons avec le challenge de trouver pour ce soir un stationnement que nous puissions partager avec nos cousin(e)s de Blois qui arrivent à 4 et Jean-Ba, un de nos enfants adoptif du voyage (1998), qui arrive à 3...
Mais d'abord, à mi-chemin, halte petit déjeuner sur le pouce  à Agonac, où nous faisons sensation, et où nous découvrons le premier panneau routier annonçant Bourdeilles ! Après 10 kms sous les nuages et encore dans les bois, un joli panneau coloré annonce ''Tri Cycle'', un lieu de récupération et de recyclage genre Emmaüs. Fermé, mais il y a un n° de téléphone... Et on nous accorde l'arrêt, ainsi qu'à nos invités. Maliline  vient nous rejoindre pour le repas de midi avec ses enfants, de l'eau (il n'y en a pas sur place) et une magnifique pizza-maison. 1ères retrouvailles du jour. Arrivent ensuite ''ma famille qui habite dans le Loir et Cher'' comme dans la chanson, Didier, Laurence, Flore et Jeanne, et pour finir , de Montluçon, Jean-Ba, Elodie-Sophie et Loup avec leurs 4 chiens de berger. Le mobilier de plein air du bric à brac est le bienvenu  pour notre fin de journée ''canicule'', à l'ombre. Ce soir le campement grouille de monde.

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Dimanche 9 août - 32ème étape - La Balzaque - 10 kms - total 299.5 kms

Renée commence l'étape avec nous, en vélo, après nous avoir porté le petit café du matin ! Après 2 kms Mimo se rend compte qu'elle a perdu ses lunettes.  Fouille rapide sans résultat. Renée retourne au village pour les chercher pendant que nous continuons. A 6 kms d'Agonac, une voiture s'arrête à notre hauteur, la vitre s'abaisse, deux femmes souriantes nous interpèlent, nous remercient pour la beauté de notre équipage, et nous souhaitent bon voyage. 1 km plus loin, une femme court de sa maison au bord de la route pour nous dire les mêmes choses; une longue file de motos  interrompt notre échange au moment où elle nous expliquait où nous pourrions stationner à Agonac, à encore 5 kms. Le vacarme ayant cessé elle nous demande si ça nous plairait de nous arrêter chez elle ! On a déjà marché 10 kms, minimum syndical, on accepte.  on installe le parc des chevaux, on s'attable autour d'un petit déjeuner, et notre hôtesse rit d'avance de la surprise de sa soeur et de sa mère quand elles vont revenir de la messe. Les voilà!Surprise : ce sont les deux femmes qui nous ont salués plus tôt. Nous sommes reçus comme prince et princesse par ces trois femmes qui, ayant vécu au Maroc disent y avoir appris le sens de l'accueil.
Nous partagerons tous nos repas et de longs moments d'échanges avec elles jusqu'à l'heure du coucher , en se promettant de se revoir, puisque nous serons voisin(e)s pour quelques temps.

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Jeudi 6 août - 31ème étape - Sarliac (24) - 8 kms - total 289.5 kms

Nicolas est là  à 6h30 pour marcher avec nous: il s'avère un bon guide, il a passé son enfance ici. L'étape est courte et en compagnie le temps passe plus vite. A Sarliac notre amie Renée nous attend ; elle a tout organisé avec la mairie pour notre séjour au bord de l'Isle, sous les arbres, sur le pré communal. Elle nous y attend avec le petit déjeuner !

Nini, de retour de Nantes, nous fait la joie d'une petite halte; ce n'est que le début d'une longue suite de visites et de rencontres ... une famille bretonne ravie de savoir que leur région pourrait nous recevoir dans quelques temps, Chantal qui vient décompresser après sa nuit de garde à la maison de retraite de l'hôpital de Périgueux où elle assure SEULE le ''bien-être'' de 47 résidents, Patrice le motard roux, bouddhiste, ancien gendarme reconverti en kiné, et nos amis du groupe de méditation de Périgueux qui viennent aux retrouvailles ou à la découverte de nos âmes errantes.

Dernière nuit ''blanche'': de joyeux fêtards ont choisi notre voisinage pour veiller du crépuscule à l'aube ...

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Lundi 3 août - 30 ème étape - Le Change (24) - 12 kms - total 281.5 kms

La maison est vide pour notre départ. Alice est en résidence d'artiste, Alizé en concert, et les filles en vacances chez Papy et Mamy; mais elles nous ont légué leur devinette préférée ....
Pourquoi la girafe a un long cou ?
Parce qu'elle pue des pieds !
Il n'y a que les poules et le coq pour nous dire au revoir !
Nous atteignons très vite la D6089 qui relie Brive à Périgueux. On descend doucement vers elle et on assiste à un défilé de bolides... On va devoir l'emprunter sur 150 mètres, mais il faut d'abord la traverser.
Magie ! Au moment de l'aborder, plus personne ; elle est vide. On s'engage, on atteint la petite route à droite au moment où apparait derrière nous un énorme camion ; trop tard ! On est passé, sans circulation, sans encombres.
Il reste encore à passer le petit pont sur l'autoroute: circulation dense sous nos pieds; même pas peur !:
Blis et Born nous attend, à travers bois; que du bonheur, et de la vraie fraîcheur accentuée par les nuages. Mais Blis et Born n'a rien à nous offrir ; pas d'endroit où s'arrêter. Un distributeur de baguettes de pain incongru dans ce lieu perdu, bienvenu pour le petit déjeuner, et un groupe de marcheurs qui nous indique un stationnement idyllique à 3 ou 4 kms. On en a déjà parcouru 8, mais au train de sénatrice adopté par Gavalie ce matin, on peut continuer. Le Change: le pont du moulin par lequel le GPS voulait qu'on passe est fermé. Détour obligé par le pont de la départementale. On marche bien au milieu de la route pour bloquer la circulation,on descend à gauche vers la rivière et le stade; plus un brin d'herbe!  Tout a été fauché pour le vide grenier d'hier. Mais il y a une petite friche à côté du moulin, et le meunier est trop content de nous recevoir; l'année dernière c'est une roulotte avec une ardennaise qui a stationné là.On a visité le moulin de Nicolas, vieux de 500 ans, pas Nicolas, le moulin! Maison familiale depuis plusieurs générations, qu'il a remis en état de marche pour y presser les noix; j'ai la recette...
De 60 kg de noix sèches on tire 20 kg de cerneaux qui donneront 10 litres d'huile.
Les cerneaux sont broyés par une meule mue par l'eau. La pâte est chauffée (à moins de 40°) puis pressée toujours à l'énergie hydraulique. La chauffe permet de récupérer un maximum d'huile et plus goûteuse qu'à froid.

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Jeudi 30 juillet - 29 ème étape - Beaulieu, Milhac d'Auberoche (24) - 8.5 kms -

total 269.5 kms - plus que 6 étapes avant Bourdeilles !

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4h30: le réveil sonne, le chien aboie, le chevreuil lui répond en s'enfuiyant... Debout les braves !

Il fera encore plus chaud aujourd'hui qu'hier.

Le GPS nous fait quitter la toute petite route pour un chemin parfois presqu'inexistant, et comme la connexion est un peu faible, on erre parfois à l'intuition, et au soleil. Mais on ne se perd pas. On débouche sur des habitations où le maire du village nous confirme que nous touchons au but.

Et voilà enfin la maison en pierres et le portail noir décrits par Alice au téléphone.

Retrouvailles avec Alice et Alizé que nous avions quittés chez Igor, à Monclar de Quercy, avec promesse de se revoir chez eux; comme par hasard leur village était sur l'itinéraire prévu.

Et on découvre Margot 6 ans et demi et Myrtille 4 ans.

Le temps de décharger et d'installer les chevânes et nous voilà devant un bon petit déjeuner.

Alizé, c'est le ''petit frère'' Chabert que nous avons connu au berceau en 1986... Voir les épisodes précédents.

Autant dire qu'on se sent en famille, reçu comme frère et soeur, ou grand-père et grand-mère...

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On a vraiment le sentiment d'avoir agrandi la famille ! En découvrant l'homme qu'est devenu Alizé, menuisier autodidacte, jardinier, père, son Alice, artiste ''multicarte'', et leurs deux petits feux follets ; ils nous ont fait nous sentir ''chez nous'' chez eux. On a profité de leur hospitalité pour ralentir notre course vers Bourdeilles ; nos cousins de Blois veulent marcher un peu avec nous, mais on a failli arriver à destination avant qu'ils soient disponibles.

On s'est bien reposé!

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SOIXANTIEME JOUR !
Mercredi 29 juillet - 28 ème étape - Rouffignac (24) - 8kms - total 261 kms

Luc et Andrée se sont levé(e)s aux aurores pour nous voir partir!
D31 paisible jusqu'à l'approche de Rouffignac où, miraculeusement, la supérette ouvre ses portes dès notre arrivée à 8 heures. Ravitaillement !
Mais nous n'avons marché que 5.5 kms; nous prolongeons jusqu'à un petit hameau qui se présente dès qu'on a quitté la départementale. Un pré ferait bien notre affaire; justement une voiture sort de la propriété juste à côté. Le conducteur s'arrête, c'est l'adjoint au Maire. Il va trouver le propriétaire et nous voilà aussitôt installés. 8 kms aujourd'hui, il en reste 7 ou 8 à marcher demain pour arriver chez Alice et Alizé Chabert qui nous attendent.
Pendant ce temps là, un phasme escalade notre tente !

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Lundi 27 juillet - 27ème étape - Fleurac (24) - 10 kms - total 253

4 kms de D47 à couvrir avant que la grande circulation commence, mais ''ô surprise'', elle est bordée quasiment tout le long d'un large trottoir herbeux séparé sur sa plus grande longueur d'un muret protecteur, que même les très gros camions déjà présents, ne font même pas peur à Gavalie ! Puis le GPS nous mène par un petit chemin forestier sur 2 kms où nous retrouvons les bonheurs de la nature sauvage. . La D31 nous conduit enfin sur les 4 derniers kms tranquilles et ombragés. A Fleurac tout est fermé: l'auberge, la mairie et apparemment toutes les maisons... J'entends au loin la musique infernale, et tout à coup bénie, d'une débroussailleuse à fil; Luc, barbu chenu vendéen interrompt son ouvrage pour nous souhaiter la bienvenue chez lui.
Tout le monde à l'ombre, c'est pas du luxe par cette canicule. Après une bonne sieste, Luc et Andrée nous offrent un ''apéro'' jus de pomme-perrier hyper rafraîchissant, et on fait connaissance avec ces vendéens-périgourdins accueillants. Le soir on a droit à la tarte aux prunes!
Pour notre jour de repos, on aimerait aller visiter la Grotte de Rouffignac: elle est à 1 km et des poussières à vol d'oiseau... à plus de 5 par la route. On décide d'y aller à travers champs, bois, ronces et barbelés.
45 minutes d'aventureuse progression, au jugé, et Bingo ! Nous y voilà.
''la visite de la grotte: c'était troublant d'admirer ces chefs d'oeuvre de simplicité, de pureté du trait qui  en un coup de ''crayon'' suggère un mammouth, un cheval, un bouquetin ou un rhinoféroce à poil laineux. Tout cela réalisé de mémoire allongés sur le sol,  sur le dos, sur un plafond à moins d'un mètre... Il y avait 66 animaux enchevêtrés, magnifiques. n est ressorti riches de toutes ces réminiscences d'un passé de 15000 ans. ça m'accompagnera longtemps encore; du coup je veux visiter d'autres grottes, d'autres villages troglodytes en compagnie de mes frères et soeurs cromagnons et cromignones.'' Mimo

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Samedi 25 juillet - 26ème étape - Fermede Tayac, Les Eyzies (24) - 11 kms - total 243

Ce matin : panne de chat ! Tout le monde est prêt, chaussé, bâté, mais chiffon manque à l'appel ... On cherche partout, enfin presque. Après une demi-heure infructueuse, une intuition; la caravane d'à côté est entrouverte, son occupante dort, Chiffon aussi, sur sa couette.

Aussitôt descente vers la Vézère, vertigineuse (14%) et ça y est, sur le petit pont de la D903, la voilà sous nos pieds, à gauche et à droite, claire, limpide. Il nous reste 7 kms à marcher à ses côtés. Retrouvailles après notre première rencontre en 1986; nous attendions ce moment depuis le départ. L'entrée dans la vallée de l'homme de Cromagnon, sous les falaises troglodytes et les cris des faucons pélerins, se fait sur un tout petit chemin où nous sommes seuls comme aux premiers matins du monde humain. Passé le pont  de la D47 nous fuyons les touristes déjà nombreux vers le hameau de Tayac ou Chantal et John nous accueillent chaleureusement.

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Notre jour de repos est consacré à la visite du site de découverte de la sépulture de Cromagnon, et à la fraîcheur de l'église-fort de Tayac.

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Vendredi 24 juillet – 25ème étape – Ecuries de Peyrac, Campagne (24) – 9 kms –
total 232kms

6h30 ''pétantes'' : tout le monde sur le pont. Nous finissons d'harnacher quand Alain, Chetan et Sarah arrivent, prêt(e)s au départ. Repasser par le gros rond-point de folie de l'arrivée aux aurores n'a pas le même parfum ; pas un chat! La route est à nous... On passe le pont de la Dordogne en la saluant bien bas, belle et noble rivière. Et on attaque la montée, d'abord plutôt raide puis juste un peu, jusqu'au plateau. On alterne les compagnons de route avec Mimo ; avec Alain, entre autres ornithologue, on parle oiseaux ; avec Chetan du ''départ'' récent de Philippe, leur maître de taï-chi, et tout seul je communie avec la nature qui s'éveille.
Les 9 kms d'aujourd'hui passent comme un songe : à peine partis on est déjà arrivé. Catherine, notre hôtesse nous offre de loger dans une caravane, et à peine arrivés nous voilà installés. Et pas non plus de clôture à monter : un paddock attend notre Gavalerie. Alain rentre à Siorac, Chetan et Sarah partagent notre journée avant de repartir pour Verfeil, et nous voilà ''pausés''.

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Mardi 21 juillet – 24ème étape – Siorac en Périgord (24) – 9,5 kms – total 223kms

On était en route dès 6h30 : tranquillité et fraîcheur garantie, jusqu'au bout pour la fraîcheur, jusque vers 8h pour la tranquillité. Les mêmes énormes camions, en nombre, viennent alourdir l'ambiance. Gavalie a vraiment très peur d'eux. Je finis par opter pour une solution radicale : j'arrête systématiquement chaque camion qui se présente en face de nous en occupant le milieu de la route, et on passe tant qu'il est arrêté. Mais on appréhende chaque virage où un de ces monstres peut surgir au dernier moment en ne nous laissant pas le temps de cette manÅ“uvre...

ça ne se produira pas, heureusement.

Myriam et Alain sont venus à notre rencontre pour nous guider jusqu'au terrain jouxtant leur jardin partagé, à quelques pas de la Dordogne dans laquelle nous nous sommes longuement baignés, derrière le supermarché!

On est aux premières loges pour l'approvisionnement.

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Comme on est au bord du chemin qui mène à la baignade en Dordogne on voit beaucoup de monde ; la voisine avec son petit chien Patchi, qui nous invite à prendre l'eau à boire chez elle (les chevaux boivent la rivière!), l'autre voisine qui avec son déambulateur à roulettes et son sourire permanent fait deux fois par jour l'aller-retour pour sa santé, Sully un grand costaud blond aux cheveux longs avec son chien copain de Louve, Alex sur son scooter qui est venu exprès parce qu'on lui a dit qu'on était là et qu'il se prépare au voyage de St.Jacques avec ses deux ânes, et tous ceux qui admirent la chienne, la jument, l'âne ou notre ''courage''...

Myriam me présente ses deux juments, la douce bretonne de 11 ans avec laquelle elle a déjà voyagé, et la follette ardennaise de 2 ans pour laquelle elle aura besoin de recourir aux services de notre ami Gary :

un peu d'éducation à mutuelle ne sera pas de trop.

Alain m'emmène en voiture faire la reconnaissance des vingt prochains kms ; passer de la vallée de la Dordogne à la Vézère oblige à franchir des reliefs capricieux ! Il nous introduit aux écuries de Peyrat où nous serons accueillis demain, mais surtout il connaît un petit chemin ''secret'' pour atteindre les Eyzies.

Chetan et Sarah ont fait la route pour marcher la prochaine étape avec nous.

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Lundi 20 juillet – 23ème étape – La Cavalerie, Cladech (24) – 9,5 kms – total 213,5 kms

Changement de programme : l'itinéraire prévu est chamboulé par une de ces ''coïncidences'' comme nous les aimons. Hier matin nous recevons un message d'un ami de notre chère Anne de St Martin de Londres, Alain ; il nous propose de faire étape chez lui à Siorac, au bord de la Dordogne. Il était temps ; nous devions partir ce matin plein nord, et nous voilà plein ouest. On sera chez lui en deux étapes.

On a eu tellement chaud la dernière fois qu'on est parti ce matin avant 7h : le petit jour, la fraîcheur, un chevreuil qui traverse devant nous, et la D50 très peu circulée à cette heure matinale sauf dans les derniers kms par d'énormes camions ; il était temps qu'on arrive !

Un ancien centre de vacances, fraîchement investi par une famille qui prévoit de faire de l'accueil :

nous sommes les premiers accueillis !


Alain vient nous voir, de Siorac, avec Myriam également marcheuse à cheval.

On prépare notre arrivée ''en ville'' demain.

Ce soir je chante pour nos hôtes, à l'apéro. Chacun choisit sa chanson puis quelques autres... je souffre un peu avec ma mini-guitare de voyage (guitalélé = yukulélé à 6 cordes) pour laquelle il m'a fallu transposer tous mes accords, et dont le manche étroit laisse peu de place à mes doigts. Mais mon public est satisfait. Merci à eux, dont Inés la toute petite frimousse d'un an qui a chanté avec moi ! Sa maman, ses grand-parents, Pauline la douce et souriante lycéenne qui passe en terminale, le sosie ''jeune'' de Niels Arestrup et sa compagne qui nous attendent à Fontainebleau, et les autres … On s'est promis de se donner des nouvelles, ils iront sur le blog, et on verra …

Il y a dans ces rencontres éphémères un petit bout de promesse, un embryon de sympathie réciproque dont on aimerait qu'il s'épanouisse un jour sur un temps plus long. Toute notre vie est tissée de ces sourires et de quelques confirmations qui nous ont fourni nos ami(e)s les plus chers.

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Samedi 18 juillet – 22ème étape – Ferme équestre de Simon (24) – 13,5 kms –
total 204 kms

Petit déjeuner de fraises. J'ai pris une leçon de culture pour le jardin de nos vieux jours ; les fraisiers se plaisent en terrain acide, il faut couper les stolons (ces tentacules qui tentent de faire naître un nouveau fraisier) dès leur apparition, sauf pour le renouvellement (chaque année on replante des fraisiers pour 3 ans), mais dès qu'un rejeton a pris racine on coupe le stolon pour laisser toute son énergie au fraisier-mère. Avant l'hiver on ne garde que les deux plus gros cÅ“urs de chaque fraisier, éliminant les plus petits qui produiront des fraises de plus en plus petites... Les Marats des Bois ont ma préférence.

Les cultures de noyers sont une bénédiction pour voyager à l'ombre, avec leurs terrains plats et souples aux pieds de notre cavalerie.

La montée vers Domme, haut perchée, nous replonge plusieurs siècles en arrière ; gros bourg moyen-âgeux, porte cochère d'entrée, rues pavées, résonance des murs de pierres. Peu de monde en cette heure matinale. Nous trouvons l'épicerie-relais où nous attend le colis des croquettes pour Louve et Chiffon ; le temps de faire le plein de provisions et la place est grouillante. Nos animaux volent la vedette à la vieille cité templière, pour quelques instants.

Au revoir Domme ! Au carrefour en bas du village nous devions prendre tout droit, vers Veyrines ; un panneau annonce une ferme équestre à droite à 1,7 km. On a assez marché pour aujourd'hui … Sauf que la panneau était fantaisiste : il nous faut marcher encore presque 4 kms pour atteindre notre étape, avec un dernier km montant en plein soleil. Record battu ! Au prix fort.

On est au bout du rouleau mais si gentiment accueillis par Annick que ça valait le coup.

Nous dormirons sur le sable du manège couvert, illusion de plage, ou de désert. Pas de tente à monter :

la sieste est bienvenue.

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Jour 50 : repos. Nous recevons la visites de nos accueillants de La Nauze à Molières ; ils ont quand même fait près de 70 kms pour venir nous voir. Ils n'imaginaient pas qu'on puisse être si loin d'eux, si vite, à pieds …


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Vendredi 17 juillet – 21ème étape – Pechpialat (24) – 11,5 kms – total 190,5 kms

Nous quittons notre petite vallée sauvage sous les adieux d'Indien et Jordi, qui voudraient bien venir avec nous. La D51 circule moins que la D6 mais encore trop pour nous. Nous sommes contents de la quitter pour la petite route des Vitarelles au de là desquelles nous quitterons le Lot. L'au revoir progressif à ce département si varié se fait dans l'ombre des chênes puis des chataîgniers, et enfin des noyers. Dernier cadeau du Lot : une dame nous arrête pour nous prendre en photos pour ses petits-enfants qui dorment encore, et nous offre tomates et salades de son jardin.
Ça y est, nous sommes en DORDOGNE ! A Pechpialat, ''Fraises à la ferme''...
On nous propose un pré clôturé incluant un petit bois : le paradis ? Presque. Un chenil de l'autre côté du bouquet d'arbres, et les incessants abois de ses pauvres prisonniers … Nous sommes assez fatigués pour supporter cette nuisance mais bien décidés à repartir dès demain matin.

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Mercredi 15 juillet 2020 – 20èmè étape – Poudens (46) - 9 kms – total 179 kms

Nous quittons la D6 pour une toute petite route ; nous croisons le ronron d'une trayeuse à vaches, puis une gentille jardinière qui récolte ses haricots, un chêne magnifique parmi tant d'autres, pas une voiture, et nous retraversons la D6 à Degagnac en direction de Gourdon, petite route encore mais beaucoup de véhicules. Après un peu plus de 8 kms, une voiture nous croise, s'arrête : ''nous avons aussi un âne et un cheval'' ! Jean-Pierre et Paulette, la soixantaine, prennent le temps de discuter un peu. Apprenant que nous en sommes au moment de chercher un stationnement, ils nous invitent sur leurs terrains, dans une petite vallée perdue magnifique. On n'entend plus de voitures, ''seulement'' les gros avions militaires de la base de Domme qui s'entraînent au-dessus de nos têtes... pas trop longtemps.


Vraiment seuls au monde, éloignés de toute vie humaine, dans un pré-clairière. Mais encore et toujours les chevreuils pour saluer la fin du jour et claironner leur présence, désapprobation (nous sommes chez eux), leur amitié peut-être.

Jour de repos et de rencontre, avec l'éducation ''éthologique indienne'' tout en douceur, patience, délicatesse, complicité et amour, dont JP, dit Jump, nous fait profiter avec son jeune Paint-Horse de 2 ans, nommé avant qu'il l'achète Indien ! Ça ne s'invente pas. Et né le 23 avril, jour de la St.Georges ; quel rapport ? Juste que l'anon d'un an qui lui tient compagnie, peluche ambulante, s'appelle Jordi, Georges en occitan …

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Lundi 13 juillet 2020 – 19èmè étape – Lavercantière (46) - 9 kms – total 170 kms

Réveil à l'appel du chevreuil : il est juste là, dans le pré d'à côté, même pas dérangé par notre présence... Il finit par s'en aller en râlant un peu, quand même. On plie tente et bagages, et au passage de la maison de nos hôtes nous attend le ''café sur le pouce'' de l'au-revoir. Elégance dans le costume et dans la relation, courtoisie, humour et délicatesse : MERCI Francis et Fleur.

Ce matin nous ne marchons quasiment qu'en forêt, à l'ombre, et ne croisons qu'une voiture. Le dernier kilomètre de montée vers Lavercandière est abrupt ; on fait cinq ou six pauses pour Gavalie et Papyrus qui soufflent. On retrouve notre bien connue et honnie D6 qui traverse le village. L'employé municipal est à l'ouvrage ;

nous lui demandons si … Il nous donne le n° de Monsieur le maire qui répond aussitôt ''Bienvenue'' et rapplique avec ses 3 petites-filles pour nous installer à ''l'Ostal'' (prononcer oustal = maison en occitan), la grande salle polyvalente de la communauté de communes, avec sanitaires, électricité et préau en guise de tente. Le pré des chevaux nous entoure. Le restaurant du village fait aussi épicerie, et les clients ont droit à la piscine !!!

Nous sommes clients.

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La pizza du village est satisfaisante. Mais nos deux premières nuits sans la tente, sous l'immense préau de l'Ostal ne nous laisseront pas un souvenir impérissable : le grand volume vide amplifie les bruits, en particulier des voitures qui roulent encore plus vite la nuit sur la D6, et des chiens des environs. Les petites-filles du Maire nous ont apporté un gâteau au chocolat qu'elles ont pâtissé spécialement pour nous ; il y a du bon pour compenser le moins bon !

La fête du 14 juillet, traditionnellement, est l'occasion d'un festin de ''Poules à la soupe'' pour 500 personnes, là où nous avons quand-même dormi. Le Covid aura au moins sauvé la vie des 150 volatiles qui auraient dû être immolés en son absence...

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Samedi 11 juillet 2020 – 18èmè étape – Richard, Uzech (46) - 9 kms – total 161 kms

On remonte sur le causse, mais en pente douce et à l'ombre. On rencontre des chevreuils, omniprésents toutes les nuits depuis longtemps par leurs abois.

Sur le plateau, deux belles juments de trait nous tiennent compagnie derrière leur clôture sur quelques foulées gracieuses. Richard : très belle maison typique, rustique, en pierres sèches et terre jaune ; ce n'est plus tout à fait le Lot et pas encore tout à fait la Dordogne, comme une transition autant architecturale que par les couleurs.

Francis et Fleur nous accueillent ; le temps de décharger les bagages et de mettre le troupeau au vert, nous voilà attablés, au frais, pour la collation de 11heures. Comme les hobbits dans ''le Seigneur des anneaux''. Francis parle très bien notre langue, Fleur pas du tout : ça donne à Mimo l'occasion d'éprouver son anglais au 90ème jour d'apprentissage sur ''duo lingo''.

Fred vient récupérer sa Reinotte en fin de journée, et renouvelle notre provision de fromages de chèvres. On s'est régalé de ce partage, de cet accompagnement plein d'amour. On vous attend !

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​Pour la journée de repos, on fait la lessive, à la machine, et on visite Uzech les Oules, ancien village de potier, implanté sur un gisement d'argile. Les oules sont des poteries qui se posent aux deux encoignures des toits à quatre pentes pour garantir l'étanchéité, et à y être, on en fait des décorations typiques.

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Jeudi 9 juillet 2020 – 17èmè étape – Catus (46) - 7 kms – total 152 kms

On préfère un détour d'1,5 km plutôt que la circulation de la D6, qu'on retrouve quand même pour les 2 derniers kms. Il y a un beau lac dans ce village touristique, mais interdit aux campeurs … Avant de pousser plus loin on fait les courses à la supérette, un arrêt à la poste, un autre à la pharmacie après que la Mairie ait été au regret de ne pouvoir nous proposer aucun lieu qui nous convienne... Partout des gens charmés par notre équipage : Louve fait sensation !
Un petite dame très anglaise, Verna, s'enquiert de nos besoins : elle a des amis qui ont des maisons avec du terrain, elle va les contacter pour nous trouver un campement. Entre temps passe Marc, le maréchal-ferrant local, qui connaît notre ami Gary et nous trouve, pas loin du lac, un pré au bord du ruisseau. Verna revient avec une bonne nouvelle : ses amis Francis et Fleur nous attendent à Uzech … à 8 kms ! Ce sera notre prochaine étape.

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Mercredi 8 juillet - 16 ème étape - Espère (46) - 10.5 kms - total 145 kms

Le voyage propose plein d'expériences nouvelles : un magnifique cheval blanc, fringuant, croise notre route et donne du fil à retordre à sa cavalière, mais Gavalie et Papyrus restent zen. Ensuite, accéder à l'ancienne voie ferrée pour rejoindre le pont nous oblige à grimper une rampe très escarpée : une formalité pour nos ''porteurs''. Puis la traversée de l'ouvrage ancestral en briques haut perché sur le Lot ne les impressionne pas d'avantage. L'ombre et la tranquillité d'une petite route presque déserte nous conduisent enfin à la TERRIBLE D811 : très fréquentée et rapide, avec d'énormes camions, et en montée sévère sur 3 kms, elle nous procure un des moments les moins agréables de notre périple. Au sommet, le royaume des marchands de cailloux et des tailleurs de pierre. L'un d'eux, Mr. Pinto, nous accorde le stationnement dans sa friche, où nos mangeurs d'herbe seront au régime sec, et l'eau. On ne peut pas aller plus loin ; le soleil plombe et les 16 jambes et pattes se font lourdes.
Dans la soirée Reinotte nous rejoint : elle nous aime trop ! Elle ne peut plus se passer de nous... Elle confie ses enfants, son compagnon, ses chèvres et ses fromages à la famille pour s'offrir quelques pas sur ''notre chemin''.

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Lundi 6 juillet - 15ème étape - Douelle (46) - 11 kms - total 134.5 kms

Reinotte, Laina et Marius font le chemin avec nous ! Une bruine-crachin nous donne un avant-goût de la Bretagne. On s'attend à une étape longue ; une fois sortis de ''l'agglomération'' du Cluzel, la carte IGN ne nous annonce plus aucune habitation avant 11 kms. La première sera la bonne : domaine viticole (nous sommes à 5 kms à vol d'oiseau de Cahors), bord de ruisseau (à sec), les chevaux boiront à la fontaine du village.
Si l'on compte les 30 kms parcourus avant le confinement, nous avons passé aujourd'hui la moitié du kilométrage qui nous séparait au départ de La Veyssonnie, havre de paix et d'amour au nord de Périgueux, où nous nous sommes mariés en 1987, et où nous comptons faire une longue halte chez Maliline !!! avant de prolonger vers Ouessant.
Le ciel nous envoie un ange : Sandra. Guide touristique de métier, épicière d'occasion, elle nous fait découvrir les facettes cachées du village, port ancestral de Cahors pour le transport du vin sur les ''gabares'', les ''caminols'', très minces ruelles séparant les maisons, et le monumental mur-digue peint de 800m², fresque historique du vin, méconnue même des autochtones puisqu'il faut traverser le Lot pour la contempler … Nous découvrons par là-même que la traversée du Lot par le pont routier de la départementale sera impossible pour nous ; le revêtement métallique trop sonore, la longueur et l'étroitesse du tablier en font un obstacle infranchissable ! Heureusement l'ancien pont de chemin de fer devenu piétonnier, à 500 m de là, nous ouvre les bras.
Sandra nous présente pour finir son compagnon Bud, géant trrrès barbu moniteur de parapente (Douelle est un spot apprécié), et son jardin naturel et poétique.

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Vendredi 3 juillet - 14ème étape - Le Cluzel commune de La Bastide Marnhac (46)
6 kms - total 123.5 kms

On nous a annoncé une chèvrerie, un peu en dehors de notre chemin prévu, mais on tente le détour:
qui aime les chèvres ne peut pas être complètement mauvais !
Bonne idée: Brigitte, la maman du chevrier, à qui on demande deux choses, acheter des fromages, et un coin pour s'arrêter jusqu'à lundi, répond OUI aux deux. L'herbe est grasse, et la tente sera à l'ombre l'après-midi; le soleil du matin sera bienvenu car malgré les hautes températures du jour, les nuits sont fraîches et la rosée abondante.
Un peu plus tard, une fois installés, nous faisons connaissance de la famillle chevrière: Reinotte, la fromagère, Fred son compagnon fils de Brigitte, Léna, 11 ans et demi, Marius 9 ans et Bryan l'apprenti chevrier.
"Vous êtes chez nous comme chez vous!" ça fait plaisir.
On fait le plein de fromages des chèvres, mais pour le reste des provisions il faut aller au village de La Bastide à
2.5 kms. On y va, à pieds, après la sieste, et on attend assis presqu'une heureà la terrasse du café-épicerie l'ouverture du "centre commercial" local à 16h30, ça nous redonne du souffle pour le retour.
Finalement aujourd'hui on aura encore marché 11 kms; on frôle le record!

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Jeudi 2 juillet - 13ème étape - Gausserès, commune de Flaugnac(46) - 8.5 kms -
total 117,5 kms

"des petites routes,  des petites routes, encore des petites routes
des petites routes,  des petites routes, toujours des petites routes
départementale
chemin vicinal..."
Après deux nuits très musicales, entre les vagues d'unisson des grenouilles (des centaines!), et les râles des chevreuils, en osmose avec une nature noctambule, la ballade continue en Quercy blanc, sec mais vert et beau.
Et pour seule halte possible un minuscule hameau de 3 habitants, dont un ancien de l'Algérie de 80 ans, qui nous donne l'eau, des tomates du jardin et le courant pour recharger l'ordi. On repart dès demain parcequ'on n'a presque plus rien à manger !

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Jour 31: mardi 30 juin 2020 - 12ème étape - Boisse (46) Le Lac - 11kms - total 109 kms

Merci à Liliane et Romain grâce à qui nous avons pu nous reposer sans manquer d'eau.
Partis très tôt (8h) pour devancer la chaleur prévue par météo France, les chemins escarpés qui nous mènent à Castelnau-Montratier et sa "Basilique", comme l'étrave d'un navire fendant le paysage,  nous donnent des airs de pélerins. La pause "épicerie" nous redonne souffle après la montée dans les vignes.
1 km de D659 "pas cool", sauf les très beaux moulins, et à nouveau les chemins buissonniers; heureusement que le GPS complète, confirme ou infirme les infos des cartes IGN, et heureusement que la population locale rectifie les deux. Il n'est pas toujours simple de trouver son chemin, surtout quand il est petit !
Après 8.5 kms de marche, un hameau prometteur, St Vincent, mais désert. Dans le champ d'à côté, une équipe désherbe à la main le tabac; la ferme est à 2.5kms de là et on nous y propose une jachère en bord de lac, rien que ça. Et on pourra rester demain pour la traditionnelle et nécessaire journée de repos.
Nos voisins les plus proches: grenouilles, poissons, hérons cendrés et grandes aigrettes blanches. L'eau à boire est à 500m... mais les animaux boiront au lac. ça fera 60 litres par jour de moins à porter

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Jour 29 : dimanche 28 juin 2020 - 11ème étape - Castelnau Montratier (46) - 11.5 kms - total 98 kms

De bons gros nuages pour ne pas marcher au soleil: on avait un peu souffert de la chaleur à l'étape précédente...
Nos hôtes sont là pour nous souhaiter bon voyage et nous indiquer le meilleur chemin, avec promesse de venir nous voir plus loin. Petite route du dimanche, tranquille, variée: ça monte, ça descend, ça tourne et ça retourne, et c'est beau.. Dans un pré un étalon Fjord à la folle crinière nous fait sa parade, au grand émoi de Gavalie, et à la grande frayeur de Papyrus... Après 5 kms  le village de Molières! Tout un symbole pour nous qui avons, un jour de 1982, pris la route pour ne plus la quitter sur les traces de Jean-Baptiste Poquelin, séduits par le film du Théâtre du Soleil "Molière".
Mimo m'avait lu au début de notre premier voyage le livre de Boulgakov "le Roman de Monsieur de Molière" qui aurait inspiré Ariane Mnouchkine ...
On s'arrête pour faire les courses à l'épicerie du bourg, objets de toutes les curiosités. 1 km plus loin sur le tout petit chemin qui longe le ruisseau Le Lemboulas, au Moulin Neuf, une famille complète alertée par un des enfants nous attend: pause. on bavarde un moment. On s'arrêterait bien là mais aujourd'hui le temps et les jambes favorisent une étape plus longue. Après 11 kms, le temps reste favorable mais les jambes se font plus lourdes; on demande asile à une grande ferme qui se trouve là, et on essuie notre premier refus. Mais 500 m plus loin, l'église de Lacabrette, entourée de ses trois maisons apparemment vides, nous accueille: de l'ombre pour tout le monde, de l'herbe, et un étang pour faire boire les cavales. A peine installés une voisine apparait; elle nous donnera volontiers de l'eau. Son père avait la même jument ardennaise que Gavalie.
Sieste sous le chêne vénérable: fraîcheur. On reste là demain !

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Jour 28: samedi 27 juin 2020 - Repos

A 16h comme hier, après une bonne sieste dans nos hamacs à l'ombre des peupliers, nous sommes invités pour le café: nos hôtes, Bernard, Viviane et leurs parents, Vincent et Yvette, reçoivent Joseph, Gaston et Fernand pour la belote. J'ai apporté ma guitare et les demandes de chansons croisent les annonces de tierces et de dix de der, tout en parlant du temps où ces anciens avaient encore des chevaux de trait, du premier tracteur en 1952, et de telle famille qu'ils ont connue, et que nous avions rencontrée pas loin d'ici en 1986. Simplicité campagnarde, bonhommie, chouette après-midi

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Jour 27: vendredi 26 juin 2020 - 10ème étape - Molières (82) La Nauze - 8kms -
total 86.5kms

Papyrus avait besoin d'un petite "révision" de ses aplombs; ses sabots avaient tendance à tirebouchonner. Gary y a pourvu. Et Gavalie s'est docilement laissée bâter sans broncher: MERCI Gary!

L'application météo de mon téléphone annonçait un ciel nuageux: nous sommes donc partis assez tardivement vers 10h, mais pas l'ombre d'un nuage ! Heureusement les paysages vallonnés et les alternances boisées nous ont offert quelques moments de fraîcheur bienvenus.

L'accueil dans une ferme "en retraite" est bienveillant: on nous invite pour le café sous la "tonnelle" de mûriers platanes aux mûres mûres délicieuses, et on nous installe dans un pré bien vert au bord du ruisseau "le Petit Lembous", qui marque la "frontière" entre les communes de Mirabel et Molières. Dans l'après-midi la boulangerie-épicerie itinérante passe à la ferme; on peut faire sur place nos emplettes pour les jours à venir.

En soirée le temps se gâte: le vent , les éclairs, la pluie très forte, et ça dure...

Au milieu de la nuit je sors vérifier le niveau du ruisseau: il a monté mais pas de danger, il est profond et on a de la marge, d'autant que le temps se calme.

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Jour 26: jeudi 25 juin 2020 - Repos ...

Mise en pratique des leçons d'hier : concluant.
C'était devenu un vrai problème, "la corrida", que de poser son bât sur le dos de Gavalie, et avec les consignes avisées de Gary, c'est redevenu un jeu d'enfant. Ouf !
Matinée "lessive", mise en charge des diverses batteries des téléphones, des lampes, et de réserve; aujourd'hui il fait soleil, mais demain ce n'est pas garanti, et puis en principe on voyage...
Et un peu de guitare, quand même, pour garder la main, et la voix.
Soirée guitares et chansons avec Gary, pendant que Thilda "tricote" un licol éthologique en cordelettes pour Gavalie.
On a découvert une guitare "magique" qui enregistre une phrase musicale qu'elle joue ensuite en boucle pour que le guitariste puisse jouer son solo ou improviser... On n'arrête pas le progrès!

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Jour 25: mercredi 24 juin 2020 - Repos, enfin presque !

Ce matin très très tôt Rachel est repartie pour le Nord avec ses deux chtis, vers 3h,
pour profiter de la fraîcheur et de leur sommeil au maximum
Ce matin, un peu moins tôt, le reste de la smala, après un rapide petit déjeuner autour du feu, a repris la route des environs de Lyon, sauf notre plus grande qui a conduit sa mère "en ville"  pour renouveler les provisions de route, avant de rejoindre ses pénates à environ une heure d'ici.
Nous revoilà bien seuls, bien contents de leur visite, et ravis de souffler un peu après cette joie animée...
Dans la matinée j'ai eu la merveilleuse opportunité de profiter d'une leçon de comportement avec les chevaux sous la houlette de notre hôte Gary. C'est une découverte enthousiasmante qui change radicalement ma relation
à ma jument et me facilite considérablement la vie, et à elle aussi très certainement.

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Jour 24: mardi 23 juin 2020 - 9ème étape - Réalville (82), Centre Equestre des Elfes Blancs - 10 kms - total 78.5 kms

Nous devions nous reposer aujourd'hui, mais notre charmante halte aux portes d'Albias ne nous permettais malheureusement pas de nous abriter d'un soleil devenu très lourd.

Nos deux petits avaient rendez-vous avec Estelle aux écuries des Zarts pour une leçon d'équitation,

avec Mimo et Rachel.

Nous n'étions plus que six pour passer les deux "villes" d'Albias et de Réalville, le pont sur l'Aveyron, la voie ferrée et l'autoroute. Après quoi la toute petite route de St.Martin, ombragée, nous a amenés à l'ENOOOORME centre équestre des Elfes Blancs, désaffecté, souvenir d'une époque glorieuse ou cohabitaient pas moins de 300 chevaux sur un site pharaonique.

Gary profite de ces installations pour bâtir son avenir de dresseur, enseignant et Maréchal-ferrant en quête d'un lieu mieux proportionné, à acheter. Si vous connaissez quelque-chose, nous ferons suivre .

Cavaliers et marcheurs se sont retrouvés pour un déjeuner tardif avant de s'écrouler pour une sieste collective

Demain repos!

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Jour 23: lundi 22 juin 2020 - 8ème étape - Albias, chemin de Tauge - 6kms -
total 68.5 kms

Ciel couvert au lever, quelques gouttes , mais quand on arrive aux abords d'Albias un soleil de plomb! On trouve bien un pré pour les animaux et les tentes, mais dès le début d'après-midi plus un coin d'ombre, sauf pour Gavalie et Papyrus attachés sous un arbre. La smala part se rafraîchir à la piscine de Montauban.
Encore une fois l'accueil a été cordial, comme si c'était normal, et on aimerait que ça le soit longtemps.
Ce soir on attend la visite les visites d'Isa et de Nini...

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Jour 22: dimanche 21 juin 2020 - Repos

Evènement majeur: on a fêté l'anniversaire de Noé, 28 ans !!! et la fête des pères. La troupe récupère de sa première marche:  "une partie de pétanque, ça fait plaisir" à toute la famille, sur le boulodrome de St.Etienne.

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ON ATTEND LES RETARDATAIRES

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LES VOILA !

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Jour 21: samedi 20 juin 2020 - 7ème étape - St.Etienne de Tulmont- 9.5 kms -
total: 62.5 kms

Tous nos enfants sont arrivés hier en fin de journée: belle soirée de retrouvailles !
Et ce matin une "compagnie"  digne du Seigneur des Anneaux pour battre la campagne, par les chemins forestiers et champêtres qui nous conduisent au domaine de Pousiniès, très grand foyer d'accueil et centre équestre pour handicapés ... Mais le COVID est passé par là : on ne reçoit personne.
A 500 mètres de là, on découvre une friche arborée de bon aloi; elle appartient au boulanger du village, nous dit le voisin qui nous donne l'eau dès que le stationnement nous est accordé.
Notre campement a fière allure

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Jours 19 et 20: jeudi et vendredi 18 et 19 Juin. Repos-BIS !

Pour nous la retraite ça n'est pas un retrait, ni une fuite, c'est une nouvelle-traite sur la vie, une traite dans le sens "échéance", quand on rembourse un dû, en plusieurs traites... Ce pourrait être une nouvelle traite dans le sens du bon lait de la vie dont on fait son fromage... Ce pourrait être une nouvelle traite dans le sens "on y va d'une seule traite" quoique nous y allions en plein de petites traites... Ce pourrait être une nouvelle traite dans le sens de Nougaro:"on se traite de con à peine qu'on se traite", mais où on se traiterait de tous les noms sauf celui-là...

Pour nous la retraite c'est un recommencement; nos enfants sont grands, nous avons payé notre dû en assumant jusqu'au bout notre métier de saltimbanques et l'avenir est ouvert sans contrainte ni obligation.

Alors servir encore, un peu, tant qu'il nous reste force et courage, ne pas s'enterrer dans un confort anesthésique, entretenir le plus beau de ce que la vie nous adonné, l'Amour de la vie, et de toutes ces rencontres fertiles et fécondes qui nous ont forgé(e), qui nous ont réconcilié(e) avec le monde à l'heure où nous prenions la route pour la première fois pour fuir cette "réalité", cette société, cette humanité honnie de notre première jeunesse.

Notre dernière (et éternelle) jeunesse est légère et contente: nous avons besoin de vous le dire, de vous le partager

et de vérifier que vous aussi ...

"Nous sommes dans ce monde, mais nous ne sommes pas de ce monde !"

Oiseaux de passage

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Aux "écuries des Zarts" vous trouverez des gens à deux ou quatre pattes, qui s'aiment, que nous aimons, que vous aimerez et qui rajoutent au jardin des fleurs de nos rencontres le bouquet de leurs sourires bienveillants.

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Il y avait aussi Louise, grande cavalière "western" et son quater-horse, Titou, et Gary le maréchal-ferrant qui nous invite dans son centre équestre sur la route de Mirabel

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Réveil au chant du coq !

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Jours 17 et 18 : mardi et mercredi  16 et 17 juin 2020. Repos

Réveil au chant du coq !
Visite à pieds aux chevriers voisins, Odile et Guillaume, leurs chèvres,  et bienvenue à leurs fromages et yaourts bio.
Coquine, jolie jument Irish Cob réclame nos soins pour une petite inflammation: argile!
Tout s'est bien passé, les deux premières fois, mais à la troisième, un coquin poney noir est venu tracasser Coquine pendant le soin ; j'avais commis l'erreur d'attacher celle-ci à un fort poteau de bois de la clôture (NE JAMAIS FAIRE çA !). Elle s'est affolée, a cassé le poteau et entrainé avec elle une partie de la clôture...
On a frôlé la catastrophe !
Réparation faite (merci Jean-Luc), aucun dommage constaté sur les compagnons de pré du coquin et de Coquine: plus de peur que de mal.
Méfiez-vous des clowns, même en retraite ils sévissent encore .
Il a fallu soigner aussi le genou de Mimo (argile encore) qui avait regonflé, et motivé un jour de repos supplémentaire. On va essayer une genouillère de contention.
Repas partagé avec nos hôtes: leur intérêt pour la méditation, le fait que tous nos enfants arrivent vendredi, et l'état du genou de Mimo, font que nous restons jusqu'à samedi.

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Jour 16: lundi 15 juin 2020 - 6ème étape - Vaïssac (82) - La Bourdette - 7.5 kms - total 53 kms
Premiers pas dans "l'inconnu"!
A partir d'aujourd'hui nous sortons de la zone où nous connaissons du monde...
Départ difficile: dès les premiers pas, un sac tombe du bât de Papyrus et répand son contenu dans le fossé. Un bus, puis un énôôôrme camion attendent qu'on leur libère la D35, compliquant les opérations, notre "Gavalerie" n'apréciant que modérément la proximité de ces géants de la route.
1 km plus loin, la toute petite route qui nous mène à notre destination nous redonne paix et sérénité. Nous voilà seuls au monde. Jusqu'à la maison de Thérèse, institutrice en retraite de l'école de Monclar qui a reçu de nombreuses fois notre cirque depuis la toute première en 1986. Dernier visage connu. L'aventure commence...
A Bonnanech (Bona nuech = bonne nuit) j'ai marqué sur la carte un chemin forestier; un cycliste, à point nommé, nous confirme qu'il est praticable.
C'est pour des chemins comme celui-là que nous avons décidé de renoncer aux attelages; un chevreuil nous souhaite la bienvenue !
Aujourd'hui première demande d'asile non prévue: Estelle et Robin nous accueillent chaleureusement dans leur centre équestre. Anes et chevaux vont tenir compagnie aux nôtres. Un coin sous les arbres pour la tente, toutes les commodités.
Notre début d'aventure n'est pas top aventureux.

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Jours 14 et 15: samedi et dimanche 13 et 14 juin 2020 - Repos chez Igor

Les Chaberts, "avec un seul B"...

1983, Haute Ardèche. Nous rencontrons une famille "optimiste"qui a pour projet de partir comme nous sur les routes avec des roulottes plutôt rafistolées, Gérard, Solange, 7 enfants et 16 ou 17 chevaux; il ne leur manque plus que les harnachements... Nous apprendrons plus tard qu'ils les ont trouvés grâce à un appel radiophonique sur France Inter.

C'est un doux euphémisme de dire que nous avons de sérieux doutes sur la réussite de leur entreprise.

Mais c'était mal connaître Gérard Chabert.

L'année suivante, alors que nous roulons en voiture pour un de nos spectacles d'hiver, nous doublons un convoi hippomoblie inconnu; pas le temps de s'arrêter, on n'est pas en avance. On les trouvera bien au retour.

Ce qui fut fait!

A Montbazin (34) qui fut la toute première étape de notre tout premier voyage en roulotte, nous les trouvons stationnés "dans nos traces". Nous frappons à une porte: un jeune garçon nous ouvre.

"Vous êtes qui ?" demande Mimo. "Pas grand chose" répond Igor, car c'était lui, du haut de ses 17 ans.

Nous nous sommes revus par la suite, les avons rejoints en roulottes et roulé de conserve en Dordogne, puis perdus de vue comme il est courant pour des nomades. Et retrouvé Igor longtemps plus tard.

Le détour par chez lui et sa petite famille s'imposait.

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Samedi chargé: entre les visites des amis de la maison et les nôtres, dont Alizé le "petit" frère d'Igor qui nous attend en Dordogne avec son Alice, on n'a pas eu une minute de répit, jusqu'au soir où nous avons revu tous ensemble sur grand écran "la cité des anges", manière de tirer un fil sur la question de la mort que se posent Lili et Noémie... Le sujet n'est pas clos.

Dimanche, encore des visites: Jérémy et sa famille puis Christian, qui fut dans le passé un membre éminemment éminent du Cirque Pacotille, et sa Chantal.

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Jour 13: vendredi 12 juin 2020 - 5ème étape - Monclar de Quercy (82230) - Plaine Haute - 7.5 kms - total: 45.5 kms

Au revoir le Tarn (81), bonjour le Tarn et Garonne (82)

Le convoi s'est encore amélioré, chargement plus facile, et surtout marche tranquille.

Romain est à nouveau du voyage: il fait office d'agent de circulation sur cette D35 où la circulation est plus dense, mais aujourd'hui il n'y a pas d'autre moyen pour rallier la maison Chabert !

Jérémy, Romane et Kaï complètent l'escorte cycliste jusqu'à la grande route.

A Monclar, arrêt ravitaillement à la supérette: pendant que Mimo fait les courses nous recevons, les animaux et moi la visite de Lola, 3 ans, qui des bras de son papa nous explique qu'elle sait faire la Licorne.

Elle le prouve d'un hénissement gracieux.

La famille d'Igor nous accueille: Nathalie, sa compagne, Clémence et Lili, les deux grandes filles, Noémie la "fille adoptive", Bobby le chien noir très vite copain avec Louve, mais pas avec Chiffon, et les chats, dans l'expectative...

Demain : Repos ! Je vous conterai les Chaberts...

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Gavalie et Taïga

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Jour 12: jeudi 11 juin 2020- Repos

Chez Jérémy, Gentleman-farmer, anglo-français, il y a aussi les chiens, Vigo, mi-usky, mi-border, ami de Louve, et France, femelle border à 3 pattes, incompatible avec Louve. Notre chienne a donc connu sa première exclusion du voyage, confinée, parquée dans la clôture que j'ai montée autour de la tente.
Il y a les chevaux, la belle, grande, lourde et noire Taïga, amoureuse de Gavalie, et Raphy, petit cheval anglais ignoré de ces dames. Papyrus a fait bande-à-part: un âne de son rang ne se mêle pas avec n'importe qui... et les brebis, et les agneaux, dans les mêmes prés que les chevaux, tout ce monde aboyant, hénissant, bêlant, selon les mouvements de chacun: belle ambiance !
Chez Jérémy il y a Sophia, de racines russes passée par Israël, étrangère partout, accueillante et chaleureuse, Sandor le grand fils apprenti photographe difficile à sortir de son antre d'ado, et Romane, 11 ans, et Kaï six et demi, qu'on aurait bien volés à leurs parents... bilingues de naissance, anglais-français, petits feux follets adorables et tendres.
c'était un bonheur de partager ces deux jours avec eux. On reviendra quand le "halva" de "là-bas" sera arrivé... à moins qu'ils ne nous l'apportent en Dordogne.

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Jour 11: mercredi 10 juin 2020 - 4ème étape -  Montdurausse (81) - 8 kms - total: 38 kms

Romain ne nous quitte plus; il a passé une partie de la journée d'hier à améliorer mes faibles compétences informatiques et à tenter de réparer la brouette de Nini, et ce matin aux aurores il est de nouveau là, prêt au départ. Une escorte cycliste bine venue pour assurer notre sécurité sur les rares morceaux de routes partagées avec les voitures.

Nous avions prévu de prendre un petit chemin de terre, mais le gros orage d'hier l'a transformé en bourbier. Nous gardons les pieds au sec sur le mac'adam d'une toute petite route tranquille, sous un soleil nouveau rafraîchi par la brise.

Gavalie est très excitée; on a eu bien du mal à la charger, et il a fallu quelques kms pour la calmer.

Au n°867 de Montdurausse nous retrouvons Jérémy, neveu de Nini, qui fut un des enfants "volés" qui nous accompagnèrent du temps des roulottes, avec sa compagne Sophia, et leurs enfants: Sandor, Romane et Kaï,

et Igor chez qui nous ferons notre prochaine étape, mais on reparlera de lui plus tard.

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Jour 10: mardi 9 juin 2020- Re-repos !

Nini l'a dit: pour les genoux gonflés, le seul remède  naturel c'est le repos. Ce qui fut fait!
Un jour de plus avec Nini, pour continuer d'appliquer sa devise: "respirez, souriez", échanger des nouvelles de tous ceux que nous connaissons en commun, deviser, embellir le monde de nos intentions conjuguées,
être bien ensemble, tout simplement.
Le soir on reçoit la visite inopinée de Catherine qui a marché du Tarn à Brest en 5 semaines à l'automne 2017 !
Elle nous a ouvert la route, enfin le chemin. Plein de beaux souvenirs, plein de bons conseils, plein d'envie de recommencer; mais elle n'est pas encore en retraite elle ... Et un petit quelque-chose en plus, de l'ordre de la complicité, de l'air de famille, de l'appartenance au club restreint des conquérants d'horizon.
"Si vous pensez que l'aventure est dangereuse
je vous propose d'essayer la routine...
elle est mortelle !" Paulo Coelho

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Jours 8 et 9: dimanche 7, lundi 8 juin 2020 - chez Nini

En 1986, à Viterbe (81) près de Lavaur, dans la nuit du 1er au 2 février, sous la neige, un petit bout de femme a débarqué dans notre vie et notre roulotte pour nous aider à mettre au monde notre deuxième fille.
Energique et déterminée, dans les 6 mètres carrés de notre petit nid surchauffé par le poêle à bois, elle s'est affairée pendant 4 heures, pestant contre la faiblesse de notre éclairage à la bougie, jusqu'à la délivrance.
A 8 heures du matin, la clairette de Die et la croustade aux pommes de la boulangerie du village ont "arrosé" l'heureux événement.
Quelques semaines plus tard notre petit cirque débarquait à Montgaillard pour honorer notre promesse à Nini de venir jouer notre spectacle chez elle à l'occasion de son anniversaire. Le chapiteau, à l'étroit dans son jardin, était bondé.
Elle nous a chanté une chanson qui lui ressemble et qui nous a accompagnés depuis.
La retrouver près de 35 ans plus tard, toujours aussi débordante d'amour, est un cadeau que nous partageons
avec vous ...

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TANT DE CHOSES A VOUS DIRE

Tant de choses à vous dire

Tant de choses vraiment

Et qu'il ne peut suffire

De garder au dedans

Tant de choses à comprendre

Tant de choses à rêver

Des envies d'être tendre

Et de vous bousculer

Tant de choses à sourire

Tant de choses à pleurer

Tant de choses à construire

Ou à laisser filer

Des envies de surprises

Et d'habitudes aussi

Et puis que l'on se dise

"Etes-vous bien assis?"

​

Tant et tant, et tant

Mais je prendrai le temps

Tant et tant de colères

De ne pouvoir casser

Ce mur qui nous enserre

Nous fait nous ignorer

Ce mur fait de bêtise

Et de tant de mépris

Qu'on ne peut à sa guise

Atteindre ses amis

Tant de choses qui changent

Et la vie qui va fort

La vie qui nous dérange

Et qui nous donne tort

Qui nous oblige, folle

A brûler nos vaisseaux

Et puis qui nous console

Avec un chant d'oiseau

​

Tant et tant, et tant

Mais je prendrai le temps

​

Tant de choses qui manquent

A ce monde en folie

Que même les saltimbanques

A leur tour ont envie

De montrer qu'ils y pensent

Et font plus qu'y penser

Pour porter l'espérance

Il est bon de chanter

Tant de peur, tant de haine

A nous brûler la peau

Et ces gens qui deviennent

Des loups pour le troupeau

Tant de morts à la guerre

Et tant de morts pour rien

Et puis tant qui espèrent

A travers leurs gamins

​

Tant et tant, et tant

Mais je prendrai le temps

Tant de choses à vous dire

Tant de choses ma foi

Que ça peut nous conduire

Encore loin cette fois

Vous dire la fêlure

Qui vient à pas légers

Falsifier l'aventure

Et la désenchanter

Vous dire aussi l'attente

De vous retrouver là

La tendresse effarante

Qui va de vous à moi

Vous dire "quelle chance

que vous soyez venus

Et que mon esp'errance

Ne soit jamais déçue !"

​

Tant et tant, et tant

Mais je prendrai le temps

​

Anne Sylvestre

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Jour 7: samedi 6 juin 2020 - 3ème étape -  - Montgaillard (81) 9kms - total: 30 kms

Mimo ne peut pas marcher aujourd'hui: ses genoux enflés de puis 2 jours ont besoin de repos supplémentaire... Mais on part quand même; elle nous nous rejoindra en voiture avec Jean-Claude.
Aujourd'hui convoi augmenté par les deux Nathalie, dont une anière de remplacement, et Romain à vélo pour le reportage en images.
On se croirait déjà arrivés en Bretagne: ciel nuageux, crachin délicieusement rafraîchissant, nappes de brume, et soudaine apparition d'un soleil réconfortant pour sécher la compagnie.
Quatre ânes nous suivent momentanément derrière leur clôture, nous gratifiant d'un concert de braiements.
A l'arrivée, Nini !

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jours 4. 5 et 6: de mercredi 3 à vendredi 5 juin 2020 - REPOS

Le premier jour de repos est automatique: un jour de voyage prend beaucoup de temps et d'énergie et ne laisse pas de place à grand chose d'autre ...

Le deuxième jour s'imposait pour cause de grosse ampoule au talon de Mimo: à cloche-pied le chemin aurait pu lui paraître long ... On a eu le temps de trouver la parade: prêts à repartir ! 

Le troisième jour est un cadeau de la météo: vent fort annoncé, et confirmé, nuisant fortement à la tranquillité des équins et donc à la sécurité de tous.

Bilan provisoire:

belles retrouvailles avec notre maîtresse d'école préférée qui surnage dans la nouvelle réalité scolaire liée au covid, avec son paysan de mari préoccupé par la levée capricieuse du tournesol, leurs enfants en télé-études, télé-travail et chômage partiel, encore le covid ...

arrivée surprise, en vélo, d'une autre Nathalie, aveyronnaise, qui vient partager un petit bout de notre chemin.

visite de notre grande fille Chetan avec ses crêpes bretonnes et son accordéon,

et soirée d'adieux en musique et chansons: inauguration de la Guitalélé, mini guitare qui remplace provisoirement ma guitare trop lourde et trop encombrante pour la marche à pieds.

Demain samedi, nous sommes attendus à Montgaillard par Nini qui nous accoucha un 2 février 1986 de notre fille Rachel, dans la roulotte. Joie.

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Jour trois: mardi 2 juin 2020 - 2ème étape - Grazac (81) 11kms -  total: 21kms

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Casse-tête chinois: le chargement !
Un jour après l'autre on s'améliore dans l'équilibre judicieux entre poids et volume de ce que porteront Gavalie et Papyrus, et au chrono ... Tout compté, toilette des "porteurs", ramassage de la clôture, harnachement et au-revoirs, ça nous prend quand même environ 2 heures.

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Angela et ses enfants avec la moitié des voyageurs.
Ce début de voyage en pays connu nous permet des retrouvailles, sur les traces de nos tournées de cirque en roulottes dans la région. ça n'est pas encore l'aventure quand on sait à l'avance où on s'arrête, mais ça permet de s'y préparer en douceur.

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Mimo, Papyrus et dans sa caisse Chiffon.

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Même le convoi s'améliore.
En promenades d'entraînement Papyrus voulait toujours être devant mais en marchant tranquillement. Le premier jour il nous a mené un train d'enfer et usés.
En deuxième position il a daigné suivre le rythme calme de Gavalie. 
Et pour la première fois on avait une accompagnatrice : Angela a fait son bout de chemin avec nous (merci pour les photos).
Faits du jour:
- jolie rencontre avec une dame de 89 ans qui est sortie de chez elle pour nous dire sa joie de revoir âne et cheval après si longtemps; son sourire nous a porté.
- Mimo au fossé: alors que nous passions le long d'une haie, un bruyant moteur s'est mis à pétarader, affolant Papyrus qui a propulsé Mimo dans un "nid de verdure" dont il a fallu la sortir, sans dommage, démunie qu'elle était, sur le dos, telle une tortue à l'envers.
- école de Grazac: les enfants sont eux aussi sortis à notre passage pour voir et toucher notre "Gavalerie" avec leurs maîtresses dont Nathalie, notre hôtesse du jour, qui fut la première institutrice de nos deux plus grandes filles en 1989. 6 enfants par classe ...
- et ce soir, bien installés chez nos amis, la visite d'un cerf et d'une biche dans le champ d'à côté.
Demain et jeudi: repos !

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CHEMINS D'ESP'ERRANCE

Jour deux : lundi 1er juin 2020. Repos !

Merci à toutes et tous pour vos messages d'amour, d'encouragement voire d'émerveillement.

Nous avons le sentiment d'être portés par votre enthousiasme qui sans aucun doute nous donnera des ailes.

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Pour répondre à deux questions fréquentes: quel itinéraire ? et peut-on venir vous voir ?

Deux réponses:

Notre projet, dans un premier temps est de rallier la Dordogne, et plus précisément le village de Bourdeilles à une vingtaine de kms au nord de Périgueux en suivant plus ou moins en ligne droite un axe qui part de Coufouleux et Rabastens dans le Tarn, à peu près à mi-chemin entre Albi et Toulouse, en Frôlant Montauban  par l'est puis Cahors par l'ouest, via la vallée de la Vézère et la grotte de Cromagnon. soit environ 300 kms en une trentaine d'étapes.

Après la Dordogne et une bonne pause on viserait la Bretagne jusqu'à Ouessant ...

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Et bien sûr vous êtes les bienvenu(e)s pour quelques pas, et plus si affinités, avec nous. Avec grand plaisir !

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Bien à vous et à bientôt.

Mimo , Zé, Gavalie (la jument), Papyrus (l'âne), Louve (la louve blanche) et Chiffon (la chatte noire et blanche)

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A voir aussi en toute urgence: Jade Allegre  youtu.be/kczrY_-sZrk

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Accueil: À propos

CHEMINS D'ESP'ERRANCE

Jour un: dimanche 31 mai 2020 - Coufouleux (81) 10 kms

Partis ! Enfin ... Le départ était programmé vers la mi-mars. On a eu tout le loisir de peaufiner les choses. Il nous a quand même fallu plus de temps que prévu pour les derniers réglages, et le soleil était déjà haut à 9h (au lieu de 8h) pour éviter la grosse chaleur.

.  Au revoir Napagèse, ferme amie depuis 1992, où nous avions alors trouvé asile avec nos roulottes pour une nuit qui avait duré 3 semaines... Et où nous devions rester cette fois-ci quelques jours qui ont duré "un confinement".

Gavalie qui n'a jamais porté de bât se comporte comme si elle avait fait ça toute sa vie. Papyrus lui est pressé d'arriver: il imprime un rythme sportif que nous avons du mal à suivre.

Premiers pas, premières rencontres, premiers sourires. Notre "attelage" éveille l'intérêt et la curiosité qui retardent notre progression; chacun veut savoir où nous allons, d'où nous venons, nous félicite, nous encourage, nous souhaite bon voyage.

On nous offre une poignée de cerises pour le petit déjeuner.

Et au bout du chemin Angela, petite soeur de longue date, nous attend devant sa porte, repas préparé, retrouvailles chaleureuses, halte bienvenue après 2h30 de marche.

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Gavalie et Papyrus "confinés"

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